vendredi 7 janvier 2011

Politicien à vie.

Dans leur fureur de vouloir  à tout prix réduire ce pays à la précarité sociale et ses citoyens à la mendicité, les cerveaux de l'UMP ne ménagent pas leur peine pour lancer des sujets à polémique afin de remplir le vide engendré par le repli médiatique stratégique du chef  ( oui, vous avez tous noté la présence de plus en plus diffuse de Mister Blingbling dans les médias, en vue certainement d'une troisième ou d'une quatrième tentative (vaine) de représidentialisation du personnage ) .

Aussi, le nouveau patron du parti présidentiel tenait à jeter son parpaing personnel dans la mare aux crapauds en évoquant une réflexion sur la notion de " l'embauche à vie des fonctionnaires ". A l'instar de son congénère, l'éprouvant Monsieur Valls, ce jeune loup  de la politique française met les deux pieds dans le plats et déclenche une fois de plus "le débat" sur le sujet préféré de mon beauf : les fonctionnaires.

Je ne sais pas qui a dit " Rien ne vaut une belle canonnade pour couvrir le vacarme de la fanfare " et c'est un peu ce qui se passe avec ce gus. En effet, à la veille de noël,  Christian avec l'aide de son copain-Copé ont fait le forcing sur les députés présents pour supprimer l'incrimination pénale pour les députés qui auraient sciemment fait une déclaration de patrimoine mensongère. 

En clair : à un moment où tout le monde n'avait en point de mire que le cul de la dinde du réveillon, ces messieurs voulaient délicatement faire passer une espèce d'immunité pénale pour parlementaires indélicats (voire délinquants) .

"Ne pourrait-on pas envisager, à l'avenir, des contrats d'objectifs sur cinq ou dix ans, qui permettraient à des gens de passer du secteur privé au secteur public et vice versa?", s'interroge-t-il encore. 

Après avoir organisé l'impunité parlementaire, Christian voudrait institutionnaliser le pantouflage. Pratique qui consiste, rappelons-le, à ce que des hauts fonctionnaires et commis de l'état aillent pointer dans le privé en attendant l'alternance. Pratique qui nous vaut quelques sombres affaires  de conflits d'intérêts et de mélange des genres (puisque c'est comme ça qu'il faut désormais appeler "la corruption" dans nos pays civilisés ) .

En tout cas depuis le temps qu'il est politicien professionnel et qu'il se balade de ministères en secrétariats d'état, Christian aurait déjà dû remplir son contrat d'objectif   et devrait être reparti labourer son lopin de terre chez les grands céréaliers de Seine et Marne.

A propos de fonctionnaires, on nous signale une intervention efficace de ERDF à Claviers,  une commémoration ici et de la mort d'un vieil oncle qui a laissé derrière lui une gauche sinistrée et faible.


8 commentaires:

  1. Bah ! La disparition du statut de fonctionnaires est déjà lancée notamment dans le "parapublic"... Un de ces jours, l'éducation nationale amplifiera discrètement l'emploi de vacataires, les gens se mettront en grève car ce statut est mauvais. Alors ils feront la grande réforme qui permettra à l'EN d'employer facilement des CDI... puis des CDD.

    Et tous les cons prendront ça pour du progrès.

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  2. "une troisième ou d'une quatrième tentative (vaine) de représidentialisation du personnage "

    On te l'a déjà pourtant dit tous les trois mois: il a changé.

    Bien vu pour le pantouflage, j'ai vu le monsieur ce midi (à peine mieux mis que Borloo), je me suis dit la même chose, conflits d'intérêt!

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  3. Bien envoyé !
    Mais je rebondis sur le commentaire de Nicolas : les fonctionnaires "à vie" partant à la retraite, sont souvent remplacés par des contractuels précaires ; à terme, les fonctionnaires "historiques" deviendront une minorité... privilégiée !

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  4. Nicolas, je connais le statut de vacataire à l'éduc puisque j'en suis un . Je fais partie de ceux qui ce sont plantés dans les concours. Ça ne m'empêche pas d'être heureux mais financièrement c'est galère : nous sommes contingentés sur 200h annuels. Quoique tu fasse, il faut le faire dans 200h. à 33h l'heure brut, je te laisse faire la moyenne annuelle !!!
    Mauvais statut, oui.

    Pow, Christian a bien une tête à pantoufler, nous sommes d'accord ;)

    Thierry, c'est justement le but recherché : un fonctionnariat à deux vitesses pour mieux diviser. Cela dit, une majorité de fonctionnaires ont voté pour NS, comme les autres...

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  5. Moi, j'attends le moment où l'on ne votera plus qu'à la mort d'un politicien, pour attribuer un CDI à son successeur.

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  6. Coucouc, j'aurais pu intituler alors : politicien à la vie à la mort.

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